une image extraite du film premier contact sorti en 2016

Infos

  • Titre Original: Arrival
  • Titre Québécois: L’Arrivée
  • Réalisateur: Denis Villeneuve
  • Scénario: Eric Heisserer, d’après une nouvelle de Ted Chiang
  • Musique: Jóhann Jóhannsson
  • Acteurs: Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker, Michael Stuhlbarg
  • Genre: science-fiction, drame
  • Année: 2016
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Synopsis
Synopsis : 12 vaisseaux extra-terrestres apparaissent aux quatre coins du globe. Louise Banks, une linguiste, est mandatée par l’armée des Etats-Unis pour établir un premier contact avec ces visiteurs, et essayer de connaitre leurs véritables intentions…

Avis et critiques

Wise Monkey

Marchant sur les plates-bandes du film « Contact » que j’avais beaucoup aimé à l’époque, le film part sur de bonnes bases. Il semble impossible de rater un tel scénario, mais c’est pourtant chose faite. A part une ou deux bonnes idées, l’ensemble du film est une catastrophe.

Pour les côtés positifs, on va dire que le fait que les aliens soit des sortes de pieuvres à 7 pattes n’est pas d’une originalité folle (cf. la guerre des mondes de HG Wells, sorti en 1898), mais on évite les humanoïdes, c’est déjà ça. Leurs moyens d’expressions via des jets d’encre (comme une pieuvre ou un poulpe) sortent -un peu- des sentiers battus. C’est plutôt pas mal. Et le design général n’est pas trop dégueulasse.

Par contre tout le reste est à vau-l’eau, et en premier lieu le scénar, bourré d’incohérences. Le film se veut intellectuel, mais il ne l’est aucunement (la scène où Forest Whitaker demande à la linguiste de décrypter en 5 secondes un bruit sur son mp3 est à mourir de rire). L’histoire ne s’attarde absolument pas sur l’objectif principal des aliens (ils nous donnent leurs langage pour qu’on puisse les aider dans 3000 ans.. et ??? ). D’ailleurs, la partie sur l’apprentissage de ce fameux alphabet est survolée très rapidement, sans que ce soit très clair. On aurait aimé quelques précisions et explications sur ce sujet crucial, mais le réalisateur semble plus intéressé par nous bombarder de flashback sur l’héroïne.

Les problèmes personnels de cette dernière parasitent sacrément l’intrigue. On est confronté à des êtres extraterrestres aux motivations floues, dans un contexte politique tendu. Les enjeux sont un peu plus grands que la petite personne de Louise Bank, et on s’en fout un petit peu de ses problèmes…

Et puis, pourquoi les aliens n’écrivent que dans leur langue ? On pourrait imaginer que la communication et l’apprentissage se fassent dans les deux sens, non ? Le fait que les maths ne soient pas utilisés comme moyens de communications dès le départ est un peu aberrant (c’est la thèse défendue par le film « Contact », qui passe pour un chef d’œuvre par rapport à ce film). Les formules mathématiques sont compréhensibles dans tous l’univers, et plus à forte raison par une civilisation capable de fabriquer des navettes spatiales. Les aliens ont aussi dû composer avec la loi de la gravité pour venir jusqu’à chez nous. Et du coup, pourquoi ne pas commencer par montrer des images de la planète terre et du système solaire histoire qu’ils nous montrent d’où ils viennent ? C’est un peu plus cohérent que « moi louise » et « moi humain », non ? C’est pas des cro-magnons en face…

Pour finir, difficile de ne pas évoquer la vision géopolitique grotesque de la Chine, de la Russie et du Pakistan, montrés comme les mauvais élèves de la grande famille humaine. Heureusement que les Etats-Unis sont là pour nous guider vers l’entraide et le progrès…

En bref : Quelques rares bonnes idées emballées dans un paquet de mauvaises.
Mièvre et sans grand intérêt.
Note :7/20