une image de film la nuit des morts-vivants de 1968 avec duane jones

Infos

  • Titre Original: Night of the Living Dead
  • Réalisateur: George Romero
  • Scénario: George Romero et John A. Russo
  • Musique: William Loose
  • Acteurs: Duane Jones, Judith O’Dea, Marilyn Eastman, Karl Hardman
  • Genre: horreur
  • Année: 1968
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Synopsis
Synopsis: Alors que les morts reprennent peu à peu vie, une jeune femme trouve refuge dans une petite maison de campagne en Pennsylvanie.

Avis et critiques

Wise Monkey

La nuit des morts vivants est un peu la genèse du film de zombie moderne.

Ce film indépendant, réalisé avec un tout petit budget, a connu un succès retentissant, entraînant tout un tas de suites, de remakes et d’hommages en tout genre (sans lui, les walking dead, zombieland, world war z, etc… n’auraient probablement jamais vu le jour).

Réalisé en 1968 par George Romero, ‘La nuit des morts-vivants’ est à la fois moderne et désuet. Globalement, le film est assez lent, et l’intrigue met du temps à s’installer. Mais plus le film avance et meilleur il est.

Pour ce qui est de l’intrigue, on y suit plusieurs survivants trouvant refuge dans une maison isolée à la campagne, alors que de plus en plus de morts reprennent mystérieusement vie en se mettant à attaquer les vivants. Le film décolle au moment où le héros Ben (joué par Duane Jones) fait son entrée, crevant littéralement l’écran. A l’époque de sa sortie (soit en pleine période de lutte pour les droits civiques), ce n’était pas très fréquent d’avoir un héros afro-américain en tête d’affiche, et pour un film d’horreur qui plus est. Jones joue très bien sa partition et campe un survivant crédible et cohérent, même si assez éloigné du personnage de base (dans le scénario d’origine, Ben est censé être un ouvrier pas très éduqué, et il est blanc de peau). Je trouve d’ailleurs un peu dommage que le réalisateur n’ait pas plus profité du fait d’avoir un acteur afro-américain pour corser encore un peu plus l’intrigue (par exemple en faisant ouvertement d’Harry un supremaciste blanc), mais vu le contexte explosif de l’époque, ça n’était probablement pas faisable.

Pour ce qui est des autres personnages, si certains tiennent la distance (Harry), d’autres ne sont pas forcément toujours à la hauteur (et je pense très fort à Barbara, particulièrement pénible et cruche…).

Pour ce qui est des morts-vivants (pas encore appelé Zombies à l’époque), ils se déplacent lentement, ne parlent pas et sont avide de chair fraîche. Globalement, les effets spéciaux et les maquillages sont bons et non pas trop mal vieillis (le noir et blanc aide également). Les explications sur le pourquoi des zombies (les radiations d’un satellite revenant de Vénus et s’étant désintégré dans l’atmosphère terrestre) sont un peu bancales, mais … ça passe.

La fin est vraiment bien, très pessimiste et cruelle, même si clairement inattendue (et pour l’époque qui plus est).

Au final, et vu que le film est tombé dans le domaine public suite à une obscure histoire de titre et de copyright, il serait dommage de ne pas profiter de ce petit bijou, pour peu qu’on soit un peu fan de zombies ou simple amateur de films d’horreur.

PS : Pour les allergiques au noir et blanc, il existe plusieurs versions colorisées du film conçues pour des diffusions TV.

En bref : un classique qui a donné ses lettres de noblesses au genre.
Un de mes films de zombies préféré.
Note :16.5/20

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