Akira

Grosse claque visuelle, Akira est considéré comme un film culte par beaucoup de monde. Manga pour adulte, violent (et clairement pas pour les enfants), il contraste avec l’image qu’avait le genre à l’époque de sa sortie en France (1991).

Il est une adaptation peu fidèle du manga éponyme, qui à l’époque de la sortie japonaise du film en 1988 n’était même pas fini (ce qui peut expliquer les problèmes de scénar. Espérons que l’on n’ait pas le même problème avec la série Game of Thrones).

Au niveau des graphismes, Akira est superbe, du dessiné entièrement à la main comme on en fait plus. On a une vision du futur 2019 mais toujours avec la mode façon années 80. Sur certains points, Akira est plutôt visionnaire dans sa description de notre quasi-présent (chômage et misère, révoltes étudiantes, attentats, politiciens corrompus…), et même les jeux olympiques en 2020 à Tokyo.

Au niveau de l’histoire, pas mal de thèmes sont abordés mais traités un peu à la va-vite. On ne comprend pas toujours tout, le récit passant assez vite sur certains sujets ou personnages (notamment les 3 « enfants-vieillards », on ne sait pas grand-chose sur eux au final). Les motivations des protagonistes sont (surtout vers la fin) assez peu claires. Les 20 dernières minutes partent dans tous les sens…

D’ailleurs, pourquoi la 3e guerre mondiale, si Akira est responsable de l’explosion de Tokyo en 1988 ? Quels ont été les protagonistes ? Et au final que devient Tetsuo ?

Enfin je ne suis pas spécialement fan de la musique, assez particulière, même si un ou deux morceaux sortent du lot (dont un samplé par la suite par le groupe IAM sur le titre « la 25e image ». Difficile de ré-écouter le morceau sans repenser au film).