Infos
- Scénario: Chuck Palahniuk
- Illustrations: Cameron Stewart, David Mack
- Nombre d’albums: 10 mini-séries regroupés en un grand volume
- Genre: thriller, critique sociale
- Années: 2015-2016
Avis et critiques
Wise Monkey
Suite du livre plus que du film, Fight Club 2 est un ensemble de 10 courtes bandes dessinées relatant les événements après le projet chaos. On y suit le narrateur (dont on connait enfin le prénom : Sébastien) et on découvre le parcours qu’il a eu durant la dernière décennie. Nous le retrouvons marié à Marla, père d’un petit garçon, suivi par un psy et bourré de petites pilules, histoire d’empêcher « qui vous savez » de faire son grand retour.
Le début est vraiment bien, on est très vite dans l’intrigue. Mais plus l’histoire avance et plus une autre trame scénaristique se met en place ( mettant en scène l’auteur du livre himself ), ce qui rend le récit de moins en moins sérieux et surtout plus du tout crédible.
Tous l’aspect « critique social/sociétale » du premier opus est très peu développé, voir quasiment absent. L’auteur semble vouloir botter en touche par rapport à l’époque moderne.
Alors on a le droit a quelques (rares) infos qui plairont aux fans, comme le devenir des sacrifices humains (notamment ceux qui ratent leurs examens..), et on retrouve certains personnages comme Gueule d’ange, Chloé et même (Bob, en zombie, qui apparaît sans raison à plusieurs reprises dans l’histoire. Quand je vous dis que ça n’a plus aucun sens…). On en apprend beaucoup plus sur les personnages principaux et leurs origines, Sébastien mais aussi et surtout Tyler, qui est derrière ISIS et Alquaida, déstabilisant la planète et permettant en même temps d’enrichir la société « Rize or Die » (simili-blackwater) où il a des parts et où travaille son alter ego Sébastien. C’est la seule idée un peu intéressante et couillue de tout le récit en fait.
Et puis, la fin… je ne dirais pas grand-chose à part que c’est un gigantesque doigt d’honneur fait aux fans du film, voir aux fans de l’auteur tout court. Ça sent plus le manque d’inspiration qu’autre chose, du coup, à part pour le pognon, je vois pas trop pourquoi l’auteur se casse la tête a écrire cette histoire si ça le fait tellement chier. Un film sera peut-être adapté de cette bd, qui peut servir de bonne base. Si c’est le cas, espérons qu’ils recrute aussi un bon scénariste…
Un mot sur les dessins, qui sont de bonne qualité. Si on ne reconnait pas spécialement les acteurs du film, on reconnait les personnages (une volonté supplémentaire de se couper du film ?). Par contre la mise en page est vraiment merdique. Les effets de pétales de fleurs, de pilules, ou de spermatozoides (!!!) dispersés sur la page et nuisant à la lecture du récit, c’est fun une ou deux pages max. Mais ça devient vite lourd après…
Un beau gachis.
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